#17 Faut-il investir dans des actions "à dividende" ?
Le risque d'une stratégie dividende et notre stratégie préférée
Hello,
Merci à tous ceux qui nous ont rejoint depuis notre dernier post.
Vous avez été nombreux à réagir à nos 10 thématiques d'investissements pour 2021 et à nous demander dans quelles actions investir pour profiter de ces mega trends.
Nous allons donc vous présenter chaque mois deux actions à fort potentiel dans lesquelles nous investissons personnellement, via une nouvelle version premium de Step by Step. L'objectif est de viser des retours sur investissement très élevés sur une partie de notre portefeuille, en trouvant les Netflix ou Square de demain, en complément d'un portefeuille très diversifié permettant de s'assurer la performance du marché. Nous vous expliquons cette stratégie et nous vous proposons de découvrir gratuitement la 1ère opportunité demain.
Mais avant cela, nous allons aujourd'hui discuter des fameuses stratégie "dividendes", très en vogue sur internet depuis quelques années.
💰 Faut-il investir dans des actions "à dividende" ?
De nombreux bloggers et youtubeurs mettent en avant les stratégies "dividend aristocrats" ou "dividend kings" consistant à investir dans des sociétés versant des dividendes importants. Cette stratégie est souvent présentée comme un moyen peu risqué d'investir en bourse tout en percevant des revenus complémentaires. Qu'en est-il réellement ?
Le dividende, un moyen de rémunérer les actionnaires
Au même titre que le salaire vient rémunérer le temps et les compétences qu’un salarié met à la disposition d’une entreprise et que l’impôt vient rémunérer l’Etat pour les services mis en place au nom de la collectivité, les dividendes (et le rachat d’actions) rémunérent le risque pris par ses actionnaires lorsqu’ils ont décidé d’investir dans celle-ci.
Dans le cas des dividendes, une fraction des bénéfices réalisés par l’entreprise est reversée aux actionnaires. Ainsi (sauf rares exceptions), les dividendes versés au cours d’une année sont basés sur les bénéfices réalisés par l’entreprise l’année précédente. Le versement des dividendes peut se faire soit en cash soit en actions, cette dernière option permettant de rémunérer les actionnaires tout en conservant la trésorerie intacte.
Le versement de dividende ne crée pas de valeur
C'est en effet une idée reçue très répandue auprès des investisseurs particuliers, mais le versement d'un dividende ne crée pas de valeur. Il n’entraîne pas à proprement parler un enrichissement des actionnaires : la capitalisation boursière (et donc le cours de l’action) baissant mécaniquement du montant versé. Comme le disait Lavoisier : “Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme”.
Verser des dividendes : un signe de ralentissement ?
Le versement de dividendes par une société n'est pas forcément un signe positif pour les actionnaires. En fait, tout dépend du profil de l'investisseur. Un investisseur qui cherche à maximiser la création de valeur sur le long terme va préférer une société qui réinvestit sa trésorerie dans des projets qui créeront davantage de valeur à l'avenir, et donc feront croître le cours de l'action.
Au contraire, un investisseur qui cherche à recevoir des revenus réguliers va préférer une société qui verse des dividendes importants et fréquents, au détriment d'une création de valeur future.
En effet, pour certains investisseurs, le versement de dividendes peut être un signal négatif. Cela signifie que la société n'est pas en mesure d'investir cette trésorerie dans des projets internes (R&D) ou externes (M&A) susceptibles d'améliorer le retour sur investissement de ses actionnaires. Elle estime donc que ses éventuels projets auraient un retour sur investissement plus faible pour les actionnaires et préfère leur verser du cash pour qu'ils le réinvestissent dans d'autres projets avec un retour sur investissement plus élevé. En résumé, cela peut-être interprété comme un signe de ralentissement de la croissance et donc de perspectives futures moins attrayantes.
Les actions "à dividende" ne sont pas nécessairement moins risquées
Vous l'avez compris, si une société ne verse pas de dividendes (comme Amazon par exemple), elle utilise la trésorerie générée par son activité pour se développer. Les alternatives au versement de dividendes seront donc le financement de la R&D, l'expansion internationale ou le développement de nouveaux produits, que ce soit en interne ou via des opérations de fusion-acquisition.
Ainsi, une société qui verse beaucoup de dividendes est une société qui investit moins dans son développement futur. Et une société qui investit moins dans de nouveaux projets a davantage de chance d'être bousculée par des acteurs plus innovants, surtout dans les périodes de transformation importante comme celle que nous vivons aujourd'hui.
Certains investisseurs plébiscitent ces sociétés car ils les jugent relativement matures et moins risquées. Dans un monde où la technologie bouscule tout les secteurs et où les sociétés doivent s'adapter à un nouveau paradigme, choisir des sociétés matures qui investissent moins dans leur transformation ne nous parait pas moins risqué. Il existe cependant des secteurs spécifiques moins concernés par ce phénomène et pour lesquels il est cohérent d'avoir un taux de distribution de dividendes élevés, notamment le secteur des infrastructures (autoroutes, utilities, etc.).
Le maintien du dividende n'est pas assuré, l'exemple Unibail-Rodamco-Westfield
On considère généralement, à tort, qu'une fois qu'une société commence à verser des dividendes à ses actionnaires, ceux-ci sont considérés comme acquis. Malheureusement, lorsque la société se retrouve en difficulté, elle peut être contrainte de suspendre le versement de dividendes. C'est exactement ce qu'il s'est passé la semaine dernière avec Unibail-Rodamco-Westfield, l'une des principales sociétés foncières européennes.
Alors que la société avait déjà perdu plus de 50% de sa valeur depuis début 2020, en raison des mesures de restrictions imposées par les gouvernements et des difficultés économiques rencontrées par ses clients, le groupe est dans une situation délicate. Pour faire face à ses difficultés, Unibail a annoncé un programme de cession d'actifs immobiliers mais aussi la suspension du versement de dividendes à ses actionnaires. Or lorsqu'on investit dans des sociétés foncières, c'est en grande partie pour les revenus réguliers qu'elles versent à leurs actionnaires. Cette nouvelle a donc été très mal accueillie par les investisseurs et le titre a perdu environ 13% le jour de cette annonce.
Le principal intérêt d'une stratégie dividende : si vous souhaitez percevoir un complément de revenus plutôt que faire croître votre patrimoine, donc une stratégie de rente plutôt qu'un accroissement de votre capital sur le long terme. La crise que nous traversons a plus que jamais montré l'importance pour les sociétés de pouvoir s'adapter, de prendre le risque d'innover pour ne pas être déclassées plutôt que de limiter les investissements et rémunérer les actionnaires sous forme de dividende. D'autant plus que si les dividendes ne sont pas réinvestis, vous ne profiterez pas de l'effet de capitalisation qui est pourtant le meilleur moyen de faire croître son portefeuille sur le long terme.
Notre stratégie favorite ? ETFs diversifiés et sociétés à forte croissance
Vous l'aurez compris, nous ne sommes pas des adeptes de la stratégie "dividende". Il y a autant de stratégies valables que d'investisseurs car nous avons tous des objectifs et un comportement face au risque différents. Dans notre cas, après avoir testé différentes approches, nous avons opté pour une stratégie hybride :
Une majorité du portefeuille investie dans des ETFs très diversifiés géographiquement et en termes de secteurs pour s'assurer le rendement du marché dans son ensemble
Si vous avez lu la première édition de step by step, vous savez qu'il est très difficile de faire mieux que le marché et encore plus lorsqu'on veut constituer un portefeuille diversifié nécessitant donc un grand nombre de titres en portefeuilles, et beaucoup de temps pour suivre ces investissements.
Les ETFs sont un excellent moyen de s'assurer la performance du marché sur la majorité de son portefeuille à moindre coût, et en optimisant la fiscalité via un PEA.
Un portefeuille high risk / high reward pour viser des rendements très importants
Si les ETFs sont très efficaces, il n'adresse pas totalement notre volonté de nous impliquer et de suivre l'actualité de quelques sociétés triées sur le volet dans des secteurs prometteurs. Pour les investisseurs qui souhaitent s'impliquer davantage dans leurs investissements, il est donc intéressant de se garder une poche d'investissement direct en actions. La taille de ce portefeuille dépendra de votre profil de risque (5 à 25% par exemple) et la taille de votre patrimoine.
Dans notre cas, nous avons opter sur cette partie de notre portefeuille pour une approche "high risk / high reward" consistant à investir dans un nombre limité de sociétés (à définir selon le temps que l'on souhaite passer à faire des recherches sur les entreprises et les suivre). Nous choisissons donc des sociétés dont la capitalisation boursière est encore limitée et présentant une forte croissance de leurs revenus ainsi qu'un potentiel de rentabilité sur le long terme, et nous investissons avec un horizon de 5 ans et plus. Nous visons donc des sociétés risquées mais dont la valeur pourrait être multipliée par 3 ou 5 dans les prochaines années, voire beaucoup plus si les choses se passent bien comme le montrent les rendements exponentiels de quelques succès de ces 10 dernières années :
S'il est difficile d'avoir raison sur l'ensemble de ces choix, sur le long terme, l'essentiel de la performance peut provenir des 2 ou 3 actions qui auront eu une performance exceptionnelle.
Découvrez ces opportunités avec Step by Step premium
Suite à vos demandes sur les actions dans lesquelles nous investissons, nous allons vous proposer une version premium de cette newsletter dans laquelle nous présenterons chaque mois au moins 2 opportunités high risk / high reward, pour seulement 9€ par mois. Nous investissons également dans chacune de ces sociétés, garantissant ainsi un alignement total des intérêts vis-à-vis de nos abonnés (skin in the game pour les lecteurs de Nicholas Nassim Taleb).
Nous vous proposons de découvrir gratuitement une société américaine à fort potentiel sur les secteur du mobile gaming, dont les revenus pourraient croître de plus de 50% par an d'ici 2022. Cette société a un positionnement et un business model très prometteurs et a su s'imposer face à la concurrence de géants comme Amazon et Sony. Le cours de cette société à déjà progressé de plus de 80% depuis le début de l'année mais nous espérons une hausse bien plus importante sur les prochaines années.
RDV demain pour découvrir cette 1ère pépite !
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Par Guillaume Lartigau et Julien Saint Georges,
Co-fondateurs d’Axel : l’indépendance au service de votre patrimoine
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#3 Comment choisir un ETF ? (1ère partie)
#4 Comment choisir un ETF ? (2e partie)
#5 PEA, compte-titres, assurance-vie : avec quel type de compte investir ?
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